La location Airbnb au Maroc séduit les investisseurs, mais le cadre fiscal se durcit. Entre retenue à la source, agrément à venir et transparence numérique, découvrez ce qu’il faut savoir en 2025 pour louer légalement et éviter les sanctions.
La location courte durée s’est imposée comme un pilier de l’investissement immobilier au Maroc, surtout à Marrakech, Casablanca ou Tanger.
Mais si le marché est florissant, il devient aussi de plus en plus encadré.
D’après Abdelaziz Arji (Eurodéfi Maroc), invité du podcast Les Clés du Maroc, les règles fiscales et administratives évoluent rapidement.
Cet article détaille ce que tout bailleur doit savoir en 2025 pour rester dans la légalité.
Dans cet épisode, Abdelaziz Arji explique comment le Maroc encadre progressivement les locations Airbnb et les revenus tirés de ces activités.
Le modèle Airbnb existe depuis des années au Maroc, mais le cadre administratif est encore en phase d’ajustement.
L’État cherche à réguler sans freiner l’activité : transparence des revenus, protection des consommateurs et partage équitable de la valeur entre bailleurs, voyageurs et administration.
Selon Abdelaziz Arji :
« L’objectif n’est pas de contraindre, mais de rendre l’activité transparente pour que chacun y trouve sa valeur ajoutée. »
Depuis 2025, les loyers générés par les locations, qu’elles soient classiques ou touristiques, doivent être déclarés chaque année en février.
Deux options fiscales existent :
Dans les deux cas, un abattement de 40 % s’applique avant calcul de l’impôt.
Ignorer ces règles expose à des pénalités et à une taxation d’office.
Le ministère de l’Intérieur prépare un dispositif d’autorisation préalable pour la location touristique :
Le modèle pourrait s’inspirer de la France ou de l’Espagne : à terme, les plateformes transmettront automatiquement les données fiscales à l’administration marocaine.
Cela permettra un suivi numérique, évitant les déclarations manuelles fastidieuses.
Outre le risque fiscal, un bailleur non déclaré s’expose à des complications en cas d’incident :
accident, vol, plainte d’un voisin ou décès d’un locataire.
Sans déclaration officielle, il peut être considéré comme exerçant une activité illégale et être tenu personnellement responsable.
Les copropriétés sont d’ailleurs nombreuses à interdire ou encadrer ces locations pour éviter les nuisances.
Lorsqu’un investisseur exploite plusieurs biens en courte durée, il devient préférable de passer à une SARL immobilière.
Cette structure permet :
👉 À lire ensuite : Créer une SARL immobilière au Maroc pour optimiser ses impôts
La fiscalité marocaine entre dans une phase de simplification numérique :
déclarations en ligne, paiements automatiques, traçabilité des loyers.
Les investisseurs doivent adopter cette logique maintenant, avant que les sanctions deviennent systématiques.
« Aujourd’hui, on en est au stade de l’avertissement. Demain, ce sera la sanction. » — Abdelaziz Arji
Airbnb reste une formidable opportunité au Maroc, mais l’époque du “Far West fiscal” touche à sa fin.
Les bailleurs qui anticipent les nouvelles règles en sortiront gagnants : conformité, sérénité et optimisation.
Le secret : se déclarer, s’informer et s’entourer d’un professionnel de confiance.