Acheter un bien immobilier au Maroc ne se résume pas à signer un contrat ou à donner un acompte. Derrière chaque transaction se cache un acteur clé : le notaire. Véritable garant de la sécurité juridique, il vérifie la propriété, sécurise les fonds et protège acheteurs comme vendeurs. Comprendre son rôle est indispensable pour éviter les mauvaises surprises et réussir son investissement au Maroc.
Dans l’imaginaire collectif, le notaire est souvent réduit à une fonction administrative : un tampon au bas d’un contrat. Pourtant, dans une transaction immobilière au Maroc, son rôle dépasse largement ce cliché.
Le notaire est le garant de la sécurité juridique de l’opération. Sans lui, acheter un appartement ou une villa à Casablanca, Marrakech ou Tanger revient à avancer les yeux bandés sur un terrain miné.
Un achat immobilier au Maroc sans notaire ? C’est s’exposer à des risques majeurs : litiges de propriété, dettes cachées, ou pire… perte pure et simple de l’investissement.
Au Maroc, il existe encore des biens non titrés (sans inscription officielle à la conservation foncière). Ces biens reposent sur des traditions locales ou des actes adoulaire, sans publicité foncière.
Le notaire va immédiatement vérifier :
Le notaire analyse aussi les risques : saisies conservatoires, indivisions, servitudes, dettes fiscales.
Exemple : un acheteur peut tomber sur une maison héritée par dix frères et sœurs… dont trois refusent la vente. Le notaire est là pour déminer ces situations.
Avant d’acheter un terrain ou une maison, il faut savoir ce qui est possible d’y construire ou rénover.
La note d’urbanisme, délivrée par les autorités locales, précise les règles : hauteur, densité, zones protégées… Sans elle, vous pouvez acheter une parcelle inconstructible.
C’est la carte d’identité du bien. Délivré par l’ANCFCC (Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie), il prouve :
👉 Source officielle : ANCFCC
En France, on parle d’un dépôt chez le notaire. Au Maroc, ce mécanisme est encore plus central.
Vous achetez un appartement à Casablanca pour 2 000 000 MAD (≈ 180 000 €).
Sans séquestration, l’acheteur pourrait payer le vendeur directement… et découvrir ensuite qu’il n’est pas le véritable propriétaire.
Le notaire ne s’arrête pas au jour de la signature. Il vous accompagne aussi sur :
Contrairement à un avocat, le notaire représente l’intérêt commun des parties. Son rôle est d’assurer un équilibre entre vendeur et acheteur, et de garantir que chacun est protégé.
Oui. Depuis la loi de 2011 sur le notariat, l’intervention d’un notaire est indispensable pour sécuriser une vente immobilière.
Oui. S’il commet une faute dans la vérification juridique du bien, sa responsabilité civile et professionnelle peut être engagée.
En théorie, certains le font via des reconnaissances de dette ou des actes adoulaires. En pratique, c’est extrêmement risqué : contestations familiales, impossibilité de revendre facilement, absence de publicité foncière.
Ils représentent environ 1% du prix du bien + TVA (20%), auxquels s’ajoutent :
Indirectement oui : il peut vérifier les clauses suspensives liées au prêt, mais le rôle principal reste celui de la banque et de l’acheteur.
Cet article n’est qu’une introduction.
Dans le premier épisode de mon podcast Les Clés du Maroc, j’ai reçu Maître Jad Aboulachbal, notaire à Casablanca, qui explique concrètement son rôle et partage des conseils précieux pour réussir son achat immobilier au Maroc.
👉 Écoutez l’épisode complet ici